Vrai faux vétéran : Howard Manoian

 

Voici l’histoire, ou plus précisément le romain du d-day d’Howard Manoian.
Pourquoi le terme roman et non pas histoire ? L’histoire suivante sort effectivement totalement de l’imagination de ce vétéran qui n’a jamais été, comme il le criait haut et fort, dans la prestigieuse 82 ème division aéroportée américaine et n’a pas participé au « jump normand » !
En effet il faisait partie de la « 33rd Chemical Decontamination Company » qui a bien débarqué en Normandie sur Utah Beach, il a même été blessé ! Son mensonge est resté convainquant pendant un certain temps, le premier a émettre des doutes sur son histoire était un vrai membre de la 82ème airbone : Bill Tucker en  2001 !
Quelques années après le Boston Herald Tribune dévoile au grand jour la véritable histoire de ce vétéran. Plus tard d’autres recherches, preuve à l’appui, confirmeront les informations du journal.
Cependant, qu’Howard Manoian est souffert de mythomanie ou d’autre chose, il restera un vétéran qui a débarqué pour libérer l’Europe de l’emprise NAZI !

Voici son « histoire » :

Howard Manoian : «Partis а 44, nous revenons à 18» 

Il a choisi la France. Caporal chef de l’infanterie parachutiste, Howard Manoian a 19 ans quand il est parachuté au-dessus du petit village normand de Sainte-Mère-Eglise. Le Figaro l’a retrouvé soixante ans après dans cette bourgade du Cotentin, où il a établi sa résidence principale depuis 1992. D’origine arménienne, cet enfant du Massachusetts avoue apprécier le calme de la campagne normande, sauf а la veille de chaque anniversaire du débarquement. Ses souvenirs de
la bataille de Normandie sont intacts. Il nous livre ici le journal de ces heures et de ces jours historiques.

4 et 5 juin

«La tempète fait rage. Le vent et la pluie balayent le tarmac du camp d’aviation située а quelques encablures de Leicester, en Angleterre. La météo n’est pas de la partie. Ce n’est pas tant la pluie qui nous inquiète, que les bourrasques de vent qui s’amplifient au fur et а mesure de la journée du 4 juin. Le vent, c’est sans doute le pire ennemi des parachutistes. Nous sommes pourtant prèts а y aller. Les manoeuvres, nous les connaissons par coeur pour les avoir répétées de longs mois, ici, de l’autre coté du Channel. Mais la décision tombe, le Débarquement est reporté de 24 heures. Une journée de plus а attendre, а imaginer le pire, а ressasser les consignes dans notre tète, а feuilleter, sans réelle motivation, le dictionnaire anglais-franзais que la logistique nous a remis dans notre paquetage. La peur est lа. Nous connaissons tous les statistiques, un parachutiste sur deux meurt avant d’avoir foulé le sol. Dans sa grande «générosité», l’Etat américain nous accorde d’ailleurs une sorte de prime de risque mensuelle de 50 dollars.

Le 5 juin au soir, comme prévu, une légère amélioration se dessine. Cette fois-ci, c’est la bonne. Dans quelques heures, nous survolerons la Manche, puis les cфtes normandes. Dans mon esprit,
dans celui de tous mes camarades, cette opération doit кtre de courte durée. Pas question de s’attarder en France. Le débarquement achevé, nous foncerons sur Berlin, notre ultime objectif.

Nuit du 5 au 6 juin

L’avion décolle vers 1 heure du matin et gagne rapidement le Cotentin, distant d’а peine 200 kilomètres de notre base. Mon bataillon, le 505e régiment, a pour objectif principal de prendre un pont qui enjambe la petite rivière de Merderet, un affluent de la Douve, située а 3 ou 4 kilomètres de Sainte-Mère-Eglise. L’avion entame sa descente, il a prévu de nous faire sauter au plus bas, c’est-а-dire а 200 mètres d’altitude maximum.

Je saute parmi les derniers. Mauvais présage, ou hasard d’un pilotage imprécis, j’atterris au beau milieu du cimetière de l’église du village. Je ramasse rapidement mon paquetage et décampe
de ce lieu inhospitalier. Je retrouve avec bonheur trois de mes camarades. Mais la joie des retrouvailles est vite effacée par la riposte allemande. L’alerte a été donnée, les batteries de la Werhmacht s’exécutent. J’essaye de prendre contact avec le reste de ma compagnie, mais la connexion de ma radio est défectueuse. 

Le combat de position fait rage dans les rues de Sainte-Mère-Eglise. On
progresse très lentement, rue après rue, quartier par quartier.

6 juin

Le jour se lève et la lumière expose а nu les dures réalités de la guerre. Les corps s’amoncellent déjа dans les rues, les blessés se comptent par dizaines. Des fermes transformées en hôpitaux de fortune accueillent les éclopés.

Un officier américain vient me trouver. Il a besoin de renfort pour prendre le château de Fauville, quartier général des officiers allemands. Cette solide bвtisse est située а la sortie de Sainte-Mère-Eglise, sur la route de Carentan. Pris par surprise, dans son sommeil, l’ennemi oppose une résistance passive а notre assaut. En une demi-heure, l’affaire est bouclée, et les 40 officiers sont sous notre contrôle. Six parachutistes sont affectés а la surveillance du chateau.

Pour ma part, je regagne le nord de Sainte-Mère-Eglise, où une poche de résistance sévit. Nous partons а 44, nous revenons, le 7 au matin, а 18 de cette sanglante boucherie. Le commandant du bataillon, le sergent Robert Nyland, qui avait débarqué quelques heures plus tôt а Utah Beach, est mort. 

7 juin

La journée entière est consacrée а la libération de Sainte-Mère-Eglise. Le combat de rue est intense.

Bientôt, la ville ressemble а un champ de ruines. Cela fait maintenant près de deux jours que j’ai été parachuté. Deux jours sans aucune nouvelle du reste de ma compagnie, basée а 4 kilomètres d’ici, en rase campagne. Nous tentons pourtant d’établir une communication mais nos radios ont été mal montées et rien ne fonctionne. Il faut attendre la fin de la journée du 7 juin pour que nous puissions enfin réaliser que nous maоtrisons la situation. La résistance allemande est bien plus
forte que nous l’imaginions. Demain, nous pourrons enfin rejoindre nos camarades.

8 juin

Nous quittons Sainte-Mère-Eglise au petit matin. Mais avant de laisser cette bourgade derrière nous, il nous faut absolument trouver un point d’eau. Plus que faim, nous avons terriblement soif. Je n’ai pas bu depuis trois jours. Je frappe а une porte. Je ne parle pas un mot de franзais. Un homme m’ouvre. Je lui montre mon drapeau américain а l’épaule pour le rassurer. Je tourne fébrilement les pages de mon dictionnaire pour trouver les mots qui me donneront а boire. «Je
veux boire…», je n’ai pas le temps de dire de l’eau que l’homme apporte une bouteille enveloppée d’un papier journal de sorte que je ne parviens pas bien а en distinguer le contenu. Il me sert alors
généreusement de son liquide, qui a une couleur bien jaunвtre. Je me souviens alors que la logistique nous avait mis en garde sur le fait que l’eau, dans la plupart des villages de France, n’est pas potable.

Je sors alors deux comprimés purificateurs. J’attends qu’ils fassent leur effet, et avale а grandes gorgées ce breuvage. J’ai а peine le temps de réaliser qu’il s’agissait d’un alcool fort que je suffoque et manque de m’étouffer. Je comprends que cet homme a cherché а m’empoisonner. Je pointe ma mitraillette sur lui, mais il m’explique tant bien que mal qu’il m’a servi une sorte de brandy а la pomme appelé calvados. Pour m’excuser, je lui offre mes cigarettes.

Nous arrivons en début d’après-midi а destination et retrouvons avec joie le reste de mes camarades. Mais rapidement, je constate que notre compagnie accuse de lourdes pertes. Le bilan est effroyable. Deux cents soldats ont sauté sur le pont le 6 juin. Deux jours après, il n’en reste que 60 debout. 80 sont gravement blessés, 60 ont péri au combat. Postés sur l’autre rive de la rivière, trois chars allemands ont riposté pendant deux jours sans discontinuer. Il s’agit d’engins
français de la marque Renault, que les Allemands se sont procurés dès 1940. Deux d’entre eux ont explosé а la suite de tirs de bazooka, le troisième a pris la fuite pour contourner notre front et nous
attaquer par-derrière. Il n’a pas eu le temps de faire de dégвts car nous l’avons intercepté et anéanti avant même qu’il ne tire sa première salve.

9 juin

Première grande victoire, nous parvenons enfin а traverser ce petit pont de pierre et а gagner l’autre rive de cette rivière, le Merderet. Nous pouvons maintenant poursuivre notre avancée plein
ouest et contrфler une partie non négligeable de la presqu’île du Cotentin. Nous gagnons enfin concrètement du terrain. Nous pouvons désormais considérer que le Débarquement s’est achevé pour laisser la place а la bataille de Normandie».

Howard Manoian est blessé gravement pour la première fois le 17 juin, а Saint-Sauveur-le-Vicomte. Une balle lui traverse la paume de la main, de sorte «qu’on pouvait voir а travers». Il est également touché aux deux jambes. Il est transféré dans un hôpital de campagne aménagé
sur la plage d’Utah Beach. Le sort s’abat une nouvelle fois sur lui а sa sortie de l’hôpital. Un chasseur allemand mitraille la plage en rase-mottes et le blesse а l’autre main. Pendant que le 505e régiment libère le sud de la Manche, et notamment la Haye-du-Puit, Howard Manoian est transféré en Angleterre par navire-hôpital, et placé en convalescence jusqu’au 13 septembre. Il participe ensuite а la campagne de Hollande, puis а celle des Ardennes, particulièrement
éprouvante. «Je n’ai jamais eu aussi froid», confie-t-il. 

Howard Manoian ne marchera pas sur Berlin, il sera arrêté de nouveau dans sa course par une grave blessure en mars 1945, qui l’oblige а regagner définitivement les Etats-Unis. Il foule le sol américain le 10 mai, et savoure six semaines de permission.

Au lendemain de la guerre, Howard Manoian quitte l’armée. Il devient gardien de prison, fonction dans laquelle il «s’ennuie а mourir». Il quitte l’administration pénitentiaire pour exercer le métier de policier pendant 32 ans.

 

Howard Manoian.
By Lisa Bryant/Special to The Chronicle.

Le Figaro
Propos recueillis par Thibault Dromard
(02 juin 2004)

SHAEF : Organisation du commandement pour le débarquement.

   Général
Dwight D. Eisenhower ( † 1890-1969)

Commandant suprême des forces expéditionnaires alliées


Maréchal de l’air
Sir Arthur Tedder ( † 1890-1967)

Adjoint du commandant suprême


Général de corps d’armée
Walter Bedell-Smith ( † 1895-1961)

Chef d’état-major du commandant suprême


Général
Sir Bernard Law Montgomery († 1887-1976)

Commandant du 21ème groupe d’armées  
commandant des forces terrestres.


Maréchal de l’air
Sir Trafford Leigh-Mallory ( † 1892-1944)

Commandant des forces aériennes.


Amiral
Sir Bertram H. Ramsay († 1883-1945)

Commandant des forces navales.


Général d’armée
Omar Bradley ( † 1893-1981)

Commandant de la 1ère armée américaine.


Général d’armée
Sir Miles Dempsey ( † 1896-1969)

Commandant de la 2ème armée britannique.


Général
Lewis Brereton ( † 1890-1967)

9ème U.S army air force,
 Force tactique stratégique.


Amiral
Alan G. Kirk ( † 1888-1963)

Force tactique navale de l’ouest.


Général de division
Leonard T. Gerow ( † 1888-1982)

Commandant du 5ème corps américain.
OMAHA BEACH


Général de division
Lawton Collins († 1905-1992)

Commandant du 7ème corps américain.
UTAH BEACH

 


Général de division
J. T. Crocker ( † 1899-1963)
Commandant du 1er corps anglais.
 JUNO SWORD


Général de division
Gerard Bucknall († 1894-1980)
Commandant du 30ème corps anglais.
GOLD BEACH


Maréchal de l’air
Sir Arthur Coningham ( † 1895-1948)

2ème force tactique de la R.A.F


Amiral
Sir Philip L. Vian († 1894-1968)

Force tactique navale de l’est.

 


 

Quoi de Neuf sur la BBC ?

Connaissez-vous ces messages ? Je pense que oui, au moins un ! Comme par exemple  « Les carottes sont cuites  Les choux sont plantés « 

« Andromaque se parfume à la lavande »


« Bercent mon cœur d’une langueur monotone »


« Il est temps de cueillir des tomates »

 

Ces phrases, à première vue sans aucun sens voir même étranges, en ont un finalement très précis. En effet elles sont « codées »  pour un réseau de résistance précis, si bien que pour un autre réseau elles ne veulent rien dire…
Elles donnent des indications,  par exemple sur l’atterrissage d’un Lysander pour l’exfiltration d’un pilote de la Royal Air Force, pour l’infiltration d’un agent du SOE, de parachutage d’armes, etc…

Parfois même ces messages personnels, sont utilisés pour confirmer les dires d’un agents,  ou pour en remercier un autre pour une opération réussie…

 

Westland Lysander

 

 

Commando Kieffer

 

Philippe Kieffer

Philippe Kieffer est né le 24 octobre 1899 au Port aux Princes (Haïti). Il est diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes commerciales.La guerre le trouve en Amérique, où il est directeur de banque. Quartier-maître de réserve pour avoir suivi les cours des EOR de Navale en 1918, il se présente comme tel en France, le 2 septembre 1939, comme volontaire dans l’armée de Terre, alors que son âge (40 ans) aurait pu servir de prétexte parfaitement acceptable pour rester à New-York.
Il passe ensuite dans la Marine le 10 septembre 1939.L’attaque allemande de mai 1940 le trouve à Dunkerque, à l’Etat-major de l’Amiral Nord jusqu’au 17 juin, après quoi il passe en Angleterre, à Londres, le 19 juin 1940.
Il s’engage aux Forces Navales Françaises Libres, le jour de leur création, le 1er juillet 1940.
Sa connaissance de l’anglais le fait rapidement nommer officier interprète et du chiffre. Mais préférant l’action, il obtient de l’amiral Muselier de constituer en mai 1941 les Commandos Fusiliers-Marins qui rapidement sont intégrés au Commando Britannique n° 2, célèbre pour son raid sur Saint-Nazaire.

Philippe Kieffer est alors enseigne de vaisseau de 1ère classe et sera nommé lieutenant de vaisseau le 1er juillet 1942.
Des hommes de la 1 ère Compagnie du Bataillon de Fusiliers-Marins Commandos prennent part au raid du 19 août 1942 sur Dieppe.

En 1943, la troupe française, portée à l’effectif de deux Compagnies, est affectée à l’exécution de quelques raids nocturnes sur les côtes françaises occupées, en petits groupes, dans le cadre de la préparation au débarquement.

En 1944 les efforts de Kieffer sont définitivement récompensés. Le 1er BFM Commando est rattaché à l’un des plus glorieux commandos anglais, le N° 4 (lieutenant-colonel Dawson), au sein de la 1ère Brigade (Brigadier General Lord Lovat).
Les 180 hommes que Kieffer avait réunis et entraînés, allaient être les premiers Français à débarquer pour libérer la France…

 

Promu lieutenant, puis capitaine de corvette (d’où l’appellation commandant) à la veille du Jour J, Kieffer débarque le 6 juin en Normandie à la tête de ses hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos fort de deux Troops de combat et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns). En tout 177 hommes. Ils débarquent sur la plage Sword à Colleville-Montgomery, malgré des pertes significatives (en tout pour le 6 juin : deux Officiers et huit hommes tués + des blessés) ils s’emparent d’une pièce de 50mm encuvée qui avait mis à mal la péniche LCI 523 (1ère Troop), puis de l’ex-Casino de Riva-Bella avant de s’enfoncer dans les terres par Colleville et Saint-Aubin-d’Arquenay pour faire jonction à Pegasus Bridge (Bénouville) avec la 6eme Airborne britannique. Ils y arrivent vers 16h30. Kieffer sera blessé deux fois ce jour-là. Au soir du 6 juin, le 1er B.F.M.C aura perdu presque 25% de ses effectifs. Il occupe alors les lisières du Plain vers 20h00.

A côté de tant de joie, ce père de famille (il a 3 enfants) est frappé d’une douleur profonde : son fils de 18 ans, qui avait rejoint un maquis, venait d’être tué par les allemands en Ile-de-France. Il ne l’avait pas revu depuis quatre ans.

En octobre 1944, le capitaine de corvette Kieffer, avec son bataillon – porté à l’effectif de trois compagnies – conduit son unité à l’attaque de Flessingue et de Walcheren, clé du port d’Anvers. Puis il participe à des raids sur les îles hollandaises occupées, toujours avec le N° 4 Commando Britannique.
Nommé à l’Assemblée Consultative en 1945, il a travaillé depuis la guerre à l’Etat-major des Forces Interalliées.
En 1954, il est nommé capitaine de frégate.

Philippe Kieffer est décédé le 20 novembre 1962 à Cormeilles en Parisis.
Il a été inhumé à Grandcamp-Maisy dans le Calvados.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 28 août 1944
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Military Cross (GB)

 

Le commando Kieffer était composé de fusiliers marins qui s’étaient, pour la plupart, engagés dans les Forces Navales Françaises Libres (aux côtés des bérets verts britanniques) alors qu’ils se trouvaient au Royaume-Uni. Certains rejoignirent les FNFL après l’évacuation de Dunkerque d’autres s’évadèrent de France occupée enfin un groupe arriva d’Afrique. Un tiers environ de ces Fusiliers Marins de ce commando étaient originaire de Bretagne. Ils durent subir le dur entrainement et la sélection impitoyable au Centre Commando d’Achnacarry en Écosse où ils gagnaient le droit au port du béret vert mythique. Les Français de la 1ère compagnie avaient participé au raid sur Dieppe aux côtés des Commandos Britanniques et Canadiens « Opération Jubilé ».

Au cours de la dure campagne de Normandie, les commandos restèrent en première ligne (secteur Le Plain – Amfreville) et combattirent jusqu’au 27 août 1944, puis le Bataillon fut recomplété en Grande-Bretagne pour de futures missions. En novembre 1944, le 1er B.F.M.C fut débarqué sur l’île de Walcheren en Hollande s’empara en combattant de Flessingue dans le cadre d’une opération combinée alliée avec les commandos britanniques.
Aujourd’hui, deux des cinq commandos marine portent le nom d’un officier du 1er B.F.M.C mort au Champ d’honneur :

Commando Hubert (Nageurs de Combat du COS)
Commando Trepel

Source:  Extrait Wikipedia
ordredelaliberation.fr

Londres, le 18 juin 1940.

 

« Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limite l’immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a dans l’univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres »

Le Général de Gaulle.