Le coin lecture : Les mythes de la Seconde Guerre mondiale

Je suis d’avis de m’intéresser aussi bien aux récits du « camp des vainqueurs « que ceux des vaincus, en effet derrière une cause, une doctrine, un ordre, il y a des Hommes qui se heurtent aux horreurs de la guerre… Pour avoir une idée globale d’un conflit il faut en étudier les différentes parties. Cependant, Le recul est indispensable pour ne pas tomber dans le piège des interprétations, confusions, fausses idées de ses auteurs. Cela reste un fabuleux voyage historique ! Bonne lecture à vous.

Voici aujourd’hui un extrait du livre “les mythes de la Seconde Guerre mondiale” sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wieviorka.

La victoire est avec nos drapeaux. Affiche de propagande nazie, 1940.

Ce livre traite en effet des mythes ou informations erronées, incomplètes sur certaines parties bien connues comme l’Allemagne a perdu la guerre à cause d’Hitler ou la défaite de 1940 était inéluctable ou encore la Waffen-SS : des soldats d’élites !

voici un passage de choix du chapitre  L’armée italienne était mauvaise par Hubert Heyriès :

Lors de la retraite du Don, du 9 au 31 janvier 1943, les divisions alpines Julia, Cuneense et Tridentina se sacrifièrent pour permettre aux Italo-Allemands d’évacuer, et préférèrent mener des combats d’arrière-garde meurtriers tout en étant constamment harcelés par les partisans plutôt que de se rendre. Au prix de pertes considérables, elles parcoururent 350 kilomètres, à pied, dans la neige et le froid, par -30°C, -40°C, voire -50°C, sans camions, sans vivres, sans canons antichars, sans couverture aérienne, sans radio.

Le 30 janvier 1943, le capitaine de la Tridentina, Giovanni Battista Stucchi, décrivit ainsi les pauvres survivants : “Je voyais s’écouler devant moi une interminable caravane de spectres, de fantômes, de figures qui n’avaient presque plus rien gardé d’humain. Ils avançaient en chancelant, en trébuchant, en traînant les pieds sur la neige […]en silence.[…]
L’aspect de ces visages creusés, décharnés, le regard qui se lisait dans ces yeux rougis et hallucinés donnaient l’impression d’assister à un défilé de créatures qui, soumises à un martyr prolongé, avaient perdu la lumière de la raison […]
Couverts de loques ou de vêtements déchirés, [ils avaient] souvent les pieds enveloppés de morceaux de couverture ou de restes de capote ou de pelisse superposés en plusieurs couches.”
Mais ils restaient libres ! Cette retraite des alpini entra dans la légende. Un survivant de la Julia, le sous-lieutenant médecin Giulio Bedeschi, transfigura ainsi leur histoire dans son roman Centomila gavette di ghiaccio (Cent mille gamelles de glace) publié au début des années 1960 et devenu un best-seller mondial, traduit en plusieurs langues et vendu à ce jour à plus de 4 millions d’exemplaires dans le monde.

La colonne durant la retraite

Le corps expéditionnaire italien en Russie (ARMIR) comptait 63 000 hommes, dont 40 000 ont été perdus c’est à dire disparus, tués ou prisonniers de guerre…

Le partage c'est la liberté