Marcelle Christophe y était à cette époque avec sa fille Francine.
« Aux heures autorisées, Francine s’amusait dans la cour avec d’autres gosses. Un matin, elle remonta dans la chambrée, secouée de sanglots. « Maman ! regarde par la fenêtre ! Tout ce groupe d’enfants ! Les plus jeunes ont deux ou trois ans, les plus vieux une dizaine. Ils n’ont plus de papa et de maman. Vont-ils, eux aussi, partir pour Pitchipoï ? »
C’est ainsi que les enfants de Drancy appelaient ce lieu étrange et inquiétant qu’on ne savait pas encore être l’enfer…
(La France torturé de Gérard Bouaziz.)