Quartier Général : Adolf Hitler à Berlin

Adolf Hitler à Berlin

Le maître de l’Allemagne Nazi comptait bon nombre de postes de commandement, comme par exemple la fameuse Wolfsschanze en Pologne, le Wolfsschlucht II en France. Nous allons nous concentrer sur le plus important, le Führerbunker de Berlin !

Le Führerbunker  se situe à Berlin à 8.2 Mètres de profondeur sous les jardins de la nouvelle chancellerie du Reich. Il est raccordé directement au Vorbunker qui se trouve sous l’ancienne chancellerie.
Nous avons donc un complexe constitué de deux bunkers.

Ce centre de commandement est particulièrement connu, en effet c’est à cet endroit que la folie du Führer est arrivée à sa fin avec son suicide le 30 avril 1945.

Photo de juillet 1947 montrant l’entrée arrière du Führerbunker, dans le jardin de la chancellerie du Reich.

Le même endroit, plus tard toujours en 1947 après les tentatives de démolition.

Le Führerbunker comprenait environ trente petites pièces sur deux niveaux. Il possédait des sorties menant aux bâtiments principaux et une sortie d’urgence donnant sur le jardin de la chancellerie.

Plan du Führerbunker : 1. mur (2,2 m d’épaisseur) ; 2. pièce de ventilationa ; 3. consigne ; 4. sortie vers le jardin par des escaliers ; 5. chambre de Goebbels ; 6. infirmerie ; 7. lit ; 8. coffre-fort ; 9. chaise ; 10. table ; 11. armoire ; 12. bureau de Goebbels et chambre du médecin ; 13. salle de réunion ; 14. salle de réunion/salle des plans et cartes ; 15. standard téléphonique, bureau de Bormann et salle des gardesa ; 16. générateur/ventilateur ; 17. bureau de Hitler ; 18. salle de bains/dressing-room ; 19. chambre d’Eva Braun ; 20. salle d’interrupteurs électriques ; 21. toilettes ; 22. corridor/salon ; 23. doubles portes renforcées ; 24. corridor/salon ; 25. escaliers menant au Vorbunker ; 26. bureau ; 27. canapé ; 28. chaises ; 29. chambre de Hitler ; 30. salon de Hitler.

La nouvelle et ancienne chancellerie ont été démolies par les Soviétiques entre 1945 et 1949. Le Führerbunker a aussi été partiellement démoli car les russes redoutaient que le lieu devienne un endroit de recueillement des mouvements néo-nazi.
De nos jours, malgré les tentatives de démantèlements des russes et les travaux de terrassement pour de nouvelles constructions d’habitations dans les années 90, certaines parties du bunker sont toujours présentes.

Panneau indiquant l’emplacement du FührerBunker en 2007

War Correspondent

Robert Capa (Correspondant de guerre pour le Life magazine), le private first class Olin L. Tompkins (Chauffeur de l’une des jeep) et Ernest Hemingway (Correspondant pour le Collier’s magazine) se rencontrent à un carrefour en Normandie vers Pont-Brocard le 30 juillet 1944.

SNCF 1940-1944. Enquête sur un mythe français (Extrait)

…De mars 1942 à juillet 1944 ont été déportés 76 000 Juifs de France, tous par train, dont 70 000 vers Auschwitz. A la Libération, on ne comptera que 2 500 survivants. Au départ composés de matériel allemand, les convois furent rapidement constitués d’une vingtaine de wagons couverts KKW et KKU de la SNCF : 20 tonnes de charge, quatre volets d’aération, 50 personnes par wagon. Sous l’autorité de l’occupant et de l’Etat français, ces transports sont exécutés par la société nationale. Les gares et les postes centraux sont français.  » Les archives et les témoignages ne relèvent aucun refus, aucune protestation de la part du transporteur portant sur l’exécution de ces transports, ni aucune consigne de sabotage « , relève le rapport documentaire commandé par la SNCF. Les facturations de ces convois sont émises par l’agence de voyages de la Reichsbahn, la MER, mais la SNCF établit ses propres factures, qu’elle adresse à son commanditaire, le ministère français de l’Intérieur, où elles relèvent du chapitre  » transports administratifs « . Les Allemands considèrent qu’ils couvrent ces factures avec les forfaits accordés par Albert Speer pour l’ensemble des transports militaires. Car, aux yeux des nazis, ils entrent dans cette catégorie M,  » trains militaires « , au premier rang des priorités de trafic dictées à la SNCF. Un pointage précis des trains de déportés est établi par la société nationale, qui connaît la nature des chargements :  » trains d’israélites « . Ils ne sont pas désignés par des codes secrets. Tous les cheminots étaient bien placés pour surveiller le trafic allemand, y compris les trains de déportés, et furent d’ailleurs des sources irremplaçables pour la Résistance et Londres. C’est encore la SNCF qui ferme les portes et les plombe. Et bien que cela ait toujours été omis dans tous les témoignages, ce sont des cheminots français qui ont conduit les convois de déportés jusqu’à la frontière, puisque la direction de la SNCF a pu s’opposer jusqu’au printemps 1944 à l’emploi de conducteurs allemands. Il est plus que probable que des cheminots résistants aient eu à en conduire. Mais la résistance organisée considère qu’arrêter les trains de déportés n’est pas une priorité par rapport à la libération du territoire. Seule une résistance civile spontanée, faite de mille petits gestes, tentera d’alléger le sort (connu ou inconnu, la question n’est pas tranchée) de ces malheureux : ravitaillement en cachette, transmission, pas toujours anonyme, aux familles des messages laissés sur les voies, outils cachés dans les wagons, convois ralentis pour faciliter les évasions, aide aux évadés, etc.

(Par Philippe Gallard, l’expansion-L’express 22/06/2000)