
Auteur/autrice : Nicolas
11 novembre 1918
A la 11ème heure du 11ème jour du 11ème mois, ensemble nous nous souviendrons de vous..

Poppy Appeal
Vous avez sans doute remarqué que depuis plusieurs semaines « fleurissaient » des coquelicots sur certaines personnalités britanniques ?
Le coquelicot en papier, porté au Royaume-Uni (sauf en Écosse) chaque année de fin octobre jusqu’au 11 novembre en échange de dons pour soutenir les familles des soldats morts ou blessés au combat, apparait des la fin de la première guerre mondiale d’après l’allégorie du poème In Flanders Fields de 1915 sur la sanglante seconde bataille d’Ypres.
Au champ d’honneur
Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encore
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.
À vous jeunes désabusés
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur
Adaptation française du poème In Flanders Fields de John McCrae par Jean Pariseau.

Blessé au front ? Non…Au genou !

L’esprit est un abri commode où se réfugient et tiennent à l’aise toutes les confusions.
Paul Nougé.
L’anecdote est brève, mais n’est pas triste…
En 1955, lors du dixième anniversaire de la fin de la guerre, alors que je venais de commencer ma carrière dans le journalisme, j’ai eu l’idée d’aller dans un hôpital réservé aux vétérans pour leur demander de me raconter à quel endroit ils se trouvaient le jour précis de la Victoire et la manière dont ils ont vécu l’événement historique.
Mon reportage était destiné à être publié dans un grand hebdomadaire de l’époque et diffusé également sur les ondes de Radio-Canada.
De doute évidence, la première question adressée aux anciens militaires devait concerner leur état de santé. J’ai donc demandé au premier homme qui s’est présenté à mon micro :
- Avez-vous été blessé au front ?
sa réponse a été on ne peut plus spontanée. - Non, me dit-il, moi, c’est au genou !
Je me suis liquéfié parce que nous étions en direct ! - Je comprends, lui dis-je faisant mine de rien. Vous avez donc été blessé au genou…au front !
- Non. Juste au genou. Pas au front ! corrigea-t-il en se demandant sûrement s’il n’avait pas affaire à un journaliste pas très futé ou dur d’oreille…
Pour enchaîner, je l’ai prié de me dire comment, à son retour de la guerre (j’ai évité de dire « retour du front »), il avait retrouvé les siens. - Je suis allé revoir ma sœur, mais, hélas, je ne l’ai pas trouvée. Son appartement était occupé par des gens que je ne connaissais pas et qui n’avaient jamais entendu parler d’elle. J’ai imaginé qu’elle était morte et que personne ne m’en avait jamais rien dit. Après tout, on était en guerre…
la beauté de l’histoire, c’est qu’après avoir publié le reportage, accompagné de la photo de l’ancien combattant, j’ai reçu une lettre de sa soeur, qui était bel et bien vivante…Elle avait simplement changé d’adresse. À la fin des combats, sans nouvelles de son frère, elle s’était dit que celui-ci était probablement mort à la guerre ou, si vous préférez…au front !
Extrait du livre, Les belles histoires d’une sale guerre – Alain Stanké.
Douglas Bader

Lors d’une rencontre avec des étudiantes, l’as de la RAF Douglas Bader a parlé de la guerre :
« Et donc, deux de ces enfoirés sont derrière moi, trois enfoirés à droite et un enfoiré à gauche. »
La directrice est devenue pâle et ajoute : « Mesdames, le Fokker est un avion allemand ! »
Ce à quoi Sir Douglas a répondu :
« Peut-être, madame, mais ces enfoirés étaient sur Messerschmitt ! »
